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Coopération  InVivo passe le cap des 50 % de chiffre d'affaires à l'international

Le 13 décembre, Thierry Blandinières, directeur général du groupe InVivo, a rappelé : « Notre performance économique et nos ratios financiers très sains, nous permettent de poursuivre sereinement notre développement en France et à l'international. » © C. QUEHEILLE Le 13 décembre, Thierry Blandinières, directeur général du groupe InVivo, a rappelé : « Notre performance économique et nos ratios financiers très sains, nous permettent de poursuivre sereinement notre développement en France et à l'in

Le groupe coopératif mise plus que jamais sur l'international, ont confirmé les dirigeants d'InVivo, lors d'un déjeuner de presse au siège à Paris, le 13 décembre. Le jour même, la signature d'un accord de joint-venture avec un partenaire chinois dans le domaine des phytos, venait conforter cette volonté.

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Dans un contexte national et international peu propice à protéger les agriculteurs face à « une crise agricole sans précédent », Philippe Mangin, président d'InVivo, s'est voulu rassurant : « InVivo montre toute sa résilience et nous fondons beaucoup d'espoir en l'avenir. »

Les chiffres 2015-2016 parlent d'eux-mêmes : le chiffre d'affaires de 6,4 milliards d'euros progresse de 13 %, l'Ebitda avant ristournes augmente de 5 % à 223 millions d'euros, le retour auprès des 220 coopératives adhé­ren­tes sous forme de ristournes atteint 97 M€, et le résultat net de l'ensemble consolidé de 74 M€ est en hausse de 11 %.

71 % des collaborateurs à l'étranger

Trois axes majeurs expliquent cette réussite, selon le président : la gouvernance, l'innovation, et en tout premier­ l'internationalisation, « un devoir pour répondre à la demande alimentaire qui va exploser ». Et Thierry Blandinières, directeur général, de constater : « Notre chiffre d'affaires s'est déplacé, avec plus de 50 % réalisés à l'international », soit 3,24 milliards d'euros (51 % du CA groupe). Des implantations fleurissent dans 31 pays et, avec 71 % des 9 200 collaborateurs basés à l'étranger, « notre groupe (parmi les coops dans le monde) est le plus internationalisé aujourd'hui », affirme le DG.

Le secteur nutrition animale, « gros contributeur à l'Ebitda », note Hubert de Roquefeuil, DGA et président de Neovia, en est un parfait exemple, avec plus de 45 opérations d'acquisitions en cinq ans dont une majeure partie à l'étranger. Et d'ores et déjà des positions de leader dans plusieurs marchés clés, comme le Brésil, le Mexique et le Vietnam, qui vaut, notamment à Neovia, de pointer au 12e rang mondial dans les petfood.

Compenser la chute des exportations de blés

Pour 2016-2017, InVivo a l'espoir de « compenser la moisson catastrophique » en France, en accélérant là encore la diversification à l'international. « Nous prévoyons une chute de 50 % des exportations de blés français cette année (de 20 à 10 Mt). Cependant, nous espérons que notre politique de multiorigine et de multidestination à l'international nous permettra d'atténuer nos pertes à l'exportation à seulement 30 % », relève Thierry Blandinières. Et pour mieux compenser, « nous avons ouvert cet été un bureau de trading des grains à São Paulo, après celui de Singapour, souligne Laurent Martel, directeur du pôle InVivo Agriculture­. Et dans les métiers de l'appro collecte, « nous réalisons des acquisitions et des alliances au Brésil et en Chine ».

Nouvelles têtes de pont en Chine et au Brésil

Avec pour appuyer ces propos, l'annonce en avant-première, de la signature dans l'après-midi du 13 décem­bre, d'un accord de joint-venture à 50/50 avec un partenaire chinois, HVH, pour commercialiser dans un premier temps des phytos génériques sur céréales et notamment le maïs dans la région de Shanghai. « Une tête de pont dans un pays qui voit son marché s'ouvrir à des structures privées qui vont négocier directement avec l'agriculteur. » Avec cet ancrage sur le 2e marché mondial, « on serait très content de faire 30 à 40 M€ de chiffre d'affaires d'ici à cinq ans », avoue Thierry Blandinières. Et après la Chine, toujours dans le domaine des phytos, le groupe devrait finaliser avant la fin du mois un accord de partenariat avec une entreprise au Brésil.

InVivo Wine n'est pas en reste également qui depuis sa création il y a un an, lorgne déjà vers les Etats-Unis et l'Europe du Nord, avec l'ambition d'« au moins une opération de croissance externe en 2017 sur le pôle vin », espère Thierry Blandinières qui embraye : « Ça va être sportif pour les dix prochaines années, mais on y va. »

Un plan de transformation InVivo Tech 2020

Plus que jamais InVivo est tourné vers l'avenir, avec la volonté d'accélérer son rythme de croissance et sa transformation… en mode numérique notamment. « Nous sommes devant un champ d'innovation extraordinaire et nous devons relever le défi du Big Data », a prévenu Philippe­ Mangin. « InVivo Tech 2020, cap sur la transformation numérique », telle est bien la nouvelle ambition du groupe coopératif et également l'intitulé de son livre blanc d'une cinquantaine de pages, véritable feuille de route pour les trois prochaines années. Un nouvel axe majeur ! « Le moment est venu pour nous d'accélérer notre croissance, notamment grâce à la transformation numérique », soutient Thierry Blandinières.

Catherine Queheille

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